De la manipulation des esprits
L’humain a le chic de fabriquer ses propres maux pour montrer son énergie, et au bout du compte son incapacité, à les résoudre.Il est beaucoup question dans l’actualité de la lutte contre la délinquance, et plus particulièrement celle des jeunes, plus encore, dans les banlieues. Mais qui ose parler des causes de cette délinquance ? A force d’axer nos discours sur la productivité, la rentabilité, le moral des ménages(c’est à dire la pro-tension à consommer plus), l’insécurité, etc., et de focaliser nos esprits sur une vision purement alimentaire de la vie, je me demande quelle place il reste à des notions telles que par exemple la créativité, le plaisir de réaliser du bel ouvrage, l’exploration de la richesse que nous offre la diversité culturelle ? Notre société consacre d’énormes moyens pour maintenir ce sinistre équilibre, conséquence de la négation des besoins les plus élémentaires de l’individu qui cherche désespérément un terrain propice à son épanouissement. Ce choix ne se justifie que pour préserver une élite qui a besoin de la soumission des peuples qu’elle asservie pour sévir, au détriment de la reconnaissance même de l’existence légitime de chacun. Sa plus grande hantise est de perdre le contrôle de l’ordre naturel des choses prit par la ruse, en semant la peur, l’ignorance, la dépendance, utilisant la manipulation, et tous les moyens lui semblant bons pour l’assise de sa suprématie.